Etre acteur de son quotidien : un indispensable pour entreprendre et réussir.

Dans mon article, « trouver le point d’équilibre », j’ai évoqué la nécessité de penser sans obéir aux dictats des gourous de l’épanouissement personnel.

Ce qui ne signifie pas qu’il faut réfuter toutes démarches visant à aller mieux.

Le doute n’a jamais permis d’entreprendre. Ni l’anxiété.

De même, se réfugier dans le fatalisme est à proscrire si vous voulez entreprendre et ne pas mettre les clefs sous la porte dans les mois à venir.

Le cours des évènements n’échappe pas à votre volonté. Il n’est pas écrit quelque part que vous devez échouer.

Par contre, vous pouvez développer une attitude négative excessivement préjudiciable à votre réussite.

Entreprendre, c’est être capable d’interagir et de communiquer.

Communiquer, c’est à la fois se traduire et se trahir.

La stratégie de communication de l’entrepreneur repose surtout sur sa capacité à faire adhérer sa clientèle à ses valeurs.

Aussi, quelles valeurs pensez-vous véhiculer en cultivant une image désastreuse de vous-même ?

 Comment donner à ceux qui veulent s’engager avec vous toutes les assurances ?

Soyez conscients qu’aujourd’hui, notamment en matière de création de sites internet, une part du rédactionnel doit être consacré à la « réassurance ».

Pour faire simple, prenons l’exemple du secteur alimentaire.

Sans arrêt, de nouvelles études tendent à démontrer le lien entre le mode d’alimentation et certaines maladies comme le cancer.

Les dernières en date portent sur la toxicité des nanoparticules.

Les marques n’échappent donc pas à la règle de la réassurance et s’efforcent de valoriser des modes de production plus sains pour le consommateur.

Leur marketing s’appuie sur un principe psychologique affirmé par Joiner et Al. en 1989. Selon ces deux auteurs, la recherche de la réassurance a pour but principal la restauration de la confiance ou la réduction de l’état d’anxiété.

Soyez assuré que cerner la motivation de votre public sera toujours un facteur clef de votre réussite. Intégrer ses commentaires et avis, utilisant ainsi les réseaux sociaux comme un véritable espace d’échange, est également déterminant.

Liebig l’a bien compris et a pris le parti de retourner les nombreuses critiques reçues, et par une très jolie pirouette affiche « Merci d’avoir fait grandir nos soupes ».

La marque a parfaitement assumé que le consommateur devait être l’acteur du changement. Il a même le premier rôle puisque c’est pour lui, pour tenir compte de ses avis qu’elle a pris le virage du bio.

Cette stratégie de marketing, de prime abord très simple, est plus complexe qu’il n’y paraît.

Le consommateur fait parfois preuve de feedback négatif. La réassurance aura donc pour finalité l’obtention de réponses venant conforter sa manière de pensée, peu important qu’elle ne soit pas conforme à la réalité. Seul ce comportement lui permet de restaurer la sérénité en lui, en réduisant au silence ces deux tendances contre-productives que sont l’incertitude et l’anxiété.

Contre-productif, le mot peut sembler mal choisi, si on prend comme point de départ de la chaîne de conversion que le consommateur ne produit rien. Mais dans cette fameuse chaîne de conversion, le client franchit plusieurs étapes pour que la recherche de la satisfaction d’un besoin aboutisse à un acte d’achat. Ce qu’il « produit », c’est son avancée.

Retenez que Gallen définit le besoin de réassurance et ainsi le comportement du consommateur comme « une force créée par un déséquilibre psychologique, résultat d’une prise de conscience de l’impossibilité de résoudre un problème sans recourir à des facteurs de réassurance. »

Dès lors, sans réassurance, le visiteur de votre site reste un simple visiteur.

Néanmoins, réassurer en étant soi-même en quête de réassurance est un acte de haute voltige.

Surtout que quand vous pilotez une entreprise, vous être l’acteur de son quotidien comme du vôtre.

Par votre capacité à affronter une crise, parfois un simple commentaire ou avis négatif, vous décidez de son avenir.

Par votre capacité à communiquer autour de vos valeurs, par l’envie que vous allez susciter d’adhérer à ces valeurs, envie qui participe grandement à l’acte d’achat, vous permettez à votre entreprise de s’inscrire dans un avenir serein.

N’en doutez jamais : il est prouvé en marketing qu’entre deux concurrents, la différence tient à ce qui se dégage de l’un et de l’autre. Confiance en soi, enthousiasme, capacité de gestion de la relation aux autres, ces qualités permettent d’emporter un marché bien plus encore que les capacités techniques et les caractéristiques d’un produit.

Si vous n’êtes pas bien dans vos baskets, votre interlocuteur le percevra et attribuera ce manque de confiance à un défaut de qualité que vous cherchez à lui cacher.

Votre petite entreprise à ses yeux, n’a rien de mythique.

Même si Alain Bashung la saluait comme telle en chantant en 1994 :

« Ma petite entreprise
Ma locomotive
Avance au mépris des sémaphores
Me tire du néant »

Cette chanson est toujours d’actualité. Vous devez avancer même si la voie n’est pas libre et que vos concurrents vous semblent omniprésents.

Vous devez avancer parce que vous êtes un acteur formidable que vous interprétez avec brio une histoire qui captive, celle de votre entreprise.

Vous l’avez compris, être acteur de son quotidien dans l’entrepreneuriat va au-delà de ce que vous pouviez imaginer avant d’entreprendre.

Cécile Vincent-Winogradoff, dont l’analyse est illustrée par Cairn.info expose que tout au long de l’histoire, l’acteur a renvoyé « à des dimensions profondes de l’âme humaine »… « Il éveille et révèle beaucoup de la personne dans ses failles et ses retranchements, mais également créé l’occasion de faire apparaître des forces et des talents souvent inexplorés ».

Elle va même plus loin en expliquant :

« Un bon acteur se connaît suffisamment pour savoir accueillir les imprévus avec confiance, comme un tremplin pour agir et réagir, non pas seulement par nécessité, mais en pleine conscience de ce qu’il est. La situation difficile ou problématique devient l’occasion d’explorer sa propre façon d’être et de créer ses propres valeurs. »

Être l’acteur de son quotidien suppose donc de travailler avec efficience et conviction son jeu d’acteur.

À ce prix seulement, on peut acquérir de nouvelles ressources. Celles que fait naître la prise de conscience de son univers. Travailler son jeu scénique, c’est plonger au plus profond de soi pour en ressortir plus fort. Cela se traduira dans vos négociations commerciales par un regard plus affirmé, une voix plus posée.

Si vous doutez de vous, il existe des formations pour être un acteur de son quotidien accompli.

Elles sont souvent mises au service des entreprises, au sein desquelles on retient généralement cinq softs skills (littéralement savoir-être) comme en atteste Linkedin après une étude réalisée en 2020 :

  • La créativité,
  • L’intelligence émotionnelle,
  • La force de persuasion,
  • La collaboration,
  • L’adaptabilité.

Ces qualités, un comédien chevronné n’a de cesse de les travailler. Pour qu’explose son talent sur scène, il doit non seulement être créatif, être capable de surmonter son stress, avoir une parfaite maîtrise de sa palette émotionnelle pour la mettre au service de son personnage.

Sur le site de Cleone, organisme de formation pour les besoins des entreprises, vous pouvez prendre connaissance des profils des formateurs. Ainsi, la page dédiée affiche :

-Charlie, diplômé d’une école de commerce, comme Louis,

-Guillaume, diplômé d’une école de management comme Caroline,

-Céline, 15 années d’expérience en tant que directrice de la communication.

Pourquoi je le souligne ? Simplement parce que leur profil témoigne de l’alliance subtile entre l’art de la comédie et la communication. Comme une évidence à laquelle on ne peut ni ne doit se soustraire.

Si vous n’avez pas les moyens de vous offrir une formation d’acteur, pas de panique : vous pouvez également travailler votre jeu scénique devant la glace, devant votre entourage, en prenant exemple sur les acteurs que vous aimez, confrontés à des situations difficiles, jusqu’à ce qu’être entrepreneur ne soit plus un rôle que vous jouez.

Vous ne serez plus l’acteur de vous-même, mais l’homme clef de votre entreprise. Et cela tombe bien, un homme clef « s’assure ». L’assurance du même nom permet de compenser la perte d’exploitation résultant de son incapacité temporaire ou définitive à travailler.

Désormais, pétri d’assurance, vous aborderez vos clients avec naturel, tout autant qu’avec conviction, car n’oubliez pas, entreprendre doit rester une passion.

L’entrepreneuriat ne souffre ni la lassitude , ni l’ennui.

Certaines personnes consacrent leur vie professionnelle à propulser des sociétés au sommet, et à les revendre dès qu’elles l’ont atteint. Elles évitent ainsi ces deux sentiments excessivement nuisibles à la pérennité d’une entreprise.

Peut-être serez-vous de ceux-là…

Et pour la petite histoire, un webmaster se plaît toujours à croire qu’il est un révélateur de talents et qu’il peut faire de vous le leader de demain.

Comme s’il était acteur de votre quotidien.

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